Alors je récapitule mes critiques.
Des syndicats qui font un préavis de grève volontairement un jour de fêtes et d'inauguration.
Des résultats importants obtenus pendant le préavis : 1 jour de congé supplémentaire et 100 000 euros de prime exceptionnelle à partager entre les 670 salariés de la STAS (source
http://www.zoom42.fr).
Des revendications de nature salariale alors qu'un accord salarial pluri annuel avait été signé entre la direction et les syndicats. On peut certes renégocier un tel accord mais il est mieux de le faire avec des conditions nouvelles (subvention importante ou hausse importante de la fréquentation par exemple). Je ne crois malheureusement pas à une hausse de la fréquentation compte tenu des effets négatifs de la resctructuration liée à la deuxième ligne de tram (rééparpillement des lignes en centre ville et diminution très importante de la fréquence de toutes les lignes fortes couplée certes avec l'amélioration de la desserte de certains quartiers par multiplication des lignes desservies mais des fréquences diminuées pour chaque ligne). Je suis fort critique sur cette restructuration désastreuse et craint pour l'avenir. En l'absence d'éléments nouveaux, la renégociation d'un tel accord nécessite de le faire calmement et ensemble et de ne pas appeler un préavis de grève un tel jour...
Des syndicats qui n'attendent pas la prochaine réunion prévue dans quelques semaines alors que des avancées importantes ont d'ores et déja été obtenues.
Des piquets de grève organisés dans les trois dépôts pour empêcher les bus et trams de sortir, ce qui est en plus légalement interdit.
Un très bon dialogue social dans l'entreprise qui permet la plupart du temps d'éviter le recours à la grève ou d'en diminuer la durée par des avancées importantes : c'était encore le cas cette fois ci avec ce qui a été dit plus haut. La STAS fait des efforts et organise des réunions régulières mais ne peut tout faire d'un seul coup et surtout pas seule.
Compte tenu de tout ça, j'ai d'autant plus de mal à comprendre cette attitude syndicale d'organiser exprès une grève un jour pareil.
Et pour terminer, je vais quand même expliquer mon principe de la grève. On discute d'abord et en cas d'échec on en tire les conséquences et on cherche quelle suite à donner pour aboutir à ses revendications. Mais les syndicats qui agissent dans le sens inverse ne font que se décrédibiliser. Ce sont donc encore et toujours les TEC qui en prennent un coup et en l'espèce aussi une fête complètement gachée par quelques uns.
Après tout, même s'ils ont des revendications, les chauffeurs et salariés de la STAS auraient peut etre aussi voulu faire la fête avec les autres...
Olivier