
simseb a écrit :ça pourrait avoir un intérêt avec un Tram-Train, mais quand le camion doit déjà être au centre ville pour déchargé/chargé qqch qui sera déchargé à peine qq km plus loin...
Je parlais de Paris et de l'ile de France.Métro C a écrit :les voies de transports terrestres ne sont pas saturées, loin de là !! L'axe Paris-Lyon, pour n'en citer qu'un, est loin d'atteindre ses limites !
Livraison en ville : pourquoi pas un dernier kilomètre en métro ou tramway ?
Alors que le Club du dernier kilomètre de livraison (CKKL) a été lancé le 4 mai 2011 par le Gart et le Club des voitures écologiques, le député UMP Yannick Paternotte revient à la charge avec l'idée d'utiliser les modes de transport urbain pour acheminer les marchandises en métro ou en tramway jusqu'au centre ville, plutôt qu'en camion. Interview.
Mobilicités : En marge du récent Forum de la RATP sur la ligne 14 et le métro du Grand Paris, puis lors d'un débat sur l'éco-redevance poids lourds le 3 mai, vous avez exprimé votre regret de voir le volet fret complètement oublié dans le projet de loi du Grand Paris. Comment expliquez-vous cet oubli ?
Yannick Paternotte : J'étais orateur du groupe UMP pour la loi sur le Grand Paris et le jour du vote officiel de la loi (le 27 mai ndlr), j'ai dit que je regrettais qu'on n'ait jamais envisagé de remettre le fret sur les rails à l'occasion de ce grand débat. Christian Blanc, alors secrétaire d'Etat à la région capitale en charge du Grand Paris, s'était étonné de ma sortie ! Ensuite, j'ai mis à nouveau ce sujet sur la table auprès de Pierre Mongin, président à la RATP et de Marc Véron à la Société du Grand Paris. En vain... Je suis revenu à la charge lors de la récente mission parlementaire sur la matériel ferroviaire à l'Assemblée nationale... Je prêche dans le vide.
Vous proposez quoi au juste ?
Tous les nouveaux projets de transport urbain, périurbain et régionaux devraient prendre en compte la dimension fret, le transport et la livraison de marchandises vers et, si possible, jusqu'au centre ville, ce que l'on appelle le dernier kilomètre. Comme cela existe à Zurich ou Dresde, pourquoi ne pas imaginer des tram cargo de nuit pour acheminer, de nuit, les marchandises en centre ville ? En France, les autorités locales de transport pensent aux personnes à mobilité réduite, aux cyclistes avec leurs vélos, mais pas aux marchandises alors que les camions sont pointés du doigt en ville.
Le Gart qui vient de lancer le Club du dernier kilomètre vous a t-il entendu ?
J'ai été voir le Gart pour faire observer aux élus du transport que les Régions ne s'intéressaient pas du tout à la dimension fret dans leurs nouvelles infrastructures ferroviaires qu'elles financent. En Rhône-Alpes, je suis allé voir Bernard Soulage, vice-président chargé des transports pour lui proposer l'utilisation de nuit de la nouvelle liaison ferrée Lyon Saint-Exupéry pour relier en tram-train (RhoneExpress ndlr) la zone CargoPort à la gare de La Part Dieu. Rien ! Idem pour Jean-Pierre Huchon en Ile-de-France alors que la Région est partie prenante dans le débat du métro du Grand Paris.
Comment expliquez-vous ce désintérêt pour le sujet ?
Les passagers votent, pas les colis ! Le sujet n'intéresse personne, c'est un blocage culturel en France. C'est sidérant. Mais pour le métro du Grand Paris, il sera toujours temps de raccrocher les wagons, même après le décret du Conseil d'Etat à l'été 2011. Je suis un optimiste !
Le Club du dernier kilomètre
Le Club des voitures écologiques et le Groupement des autorités responsables de transport (Gart) ont créé le Club du dernier kilomètre de livraison (CDKL), co-présidé par Roland Ries, sénateur-maire de Strasbourg et président du Gart, et Jean-Louis Léonard, député de Charente-Maritime et président du Predit (Programme de recherche et d'innovation dans les transports terrestres).
"J'ai été frappé par deux chiffres, a expliqué Roland Ries le 4 mai 2011 au Sénat, lors du lancement de ce nouveau lobby : 25 % des gaz à effet de serre émis par la mobilité urbaine émanent des livraisons, pour l'essentiel sur les derniers kilomètres, et seulement 25 % des réalisations innovantes en matière de logistique urbaine sont mises en œuvre, alors même que la loi SRU (loi Solidarité et renouvellement urbain votée en 2000 ndlr) prévoient que ces mesures doivent être intégrées aux PDU (Plans de déplacement urbain ndlr)", a observé l'élu strasbourgeois.
Objectif du Club : chercher des solutions durables de logistique urbaine et faire du lobbying auprès des chargeurs, des transporteurs et des décideurs locaux.
[align=center]Tram-fret, la nouvelle proposition des centristes à Lyon[/align]
Des trams plutôt que des camions de livraison. C’est ce que propose le groupe centriste à Lyon, emmené par Christophe Geourjon. "Le secteur de la Logistique et des transports urbains de marchandises est un des principaux émetteurs de gaz à effets de serre et de polluants (25% des émissions de C02, 35% de celles des NOx et 50% des particules)", rapporte l’élu qui envisage ce "tram-fret" pour le dernier kilomètre de livraison.
Le principe s’articule autour de rames de tramways circulant sur le même réseau que les voitures de voyageurs, et spécialement aménagées pour le transport de conteneurs ou de palettes.
La ligne T1 dans un premier temps
Christophe Geourjon s’appuie sur les exemples de Dresde, Amsterdam et Zurich qui ont déjà mis en œuvre une organisation comparable, et sur Paris qui étudie actuellement cette possibilité. "Lyon possède de nombreux atouts pour le succès de ce dispositif : un réseau de tramways de 62 kilomètres, le plus développé et l’un des plus denses de France et la présence de plates-formes logistiques d’importance proches des terminus de lignes", argue l’élu centriste, qui propose la mise en œuvre de ce dispositif dans un premier temps sur la ligne T1.
Pour les centristes lyonnais, "il est possible, pour un coût modeste, de construire un débranchement vers le port, la ligne passe à proximité de centres commerciaux importants (Confluence, Part-Dieu) et de bâtiments publics (Préfecture, Facultés des quais du Rhône, Campus de la Doua) pouvant représenter autant de clients potentiels".
[align=center]Distribuer des marchandises par tramway : le rêve deviendra-t-il réalité ?[/align]
Le projet avance. Du moins sur le papier. Porté par la ville de Paris et sur les rails depuis plusieurs années, le projet TramFret ambitionne de faire circuler par tramways des marchandises, avec d'autres partenaires dans la boucle - RATP, Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), groupes Casino et Carrefour. L'expérimentation, inédite, intéresse d'autres collectivités dont Montpellier, Tours et Clermont-Ferrand. L'idée, stimulée par le retour en grâce du tramway et qui connaît des applications concrètes chez certains voisins européens (Dresde, en Allemagne, et Amsterdam), n'en connaît pas moins des obstacles notamment réglementaires. Dans l'étude que vient de publier l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur), cette émanation du Conseil de Paris explique que le développement d'un tel service dépend de l'achèvement du réseau de tramway interconnecté, avec dans le viseur 2020, date à laquelle "le panel de trafics éligibles de ce service sera nécessairement plus large et plus complexe à mettre en œuvre car impliquant une démarche de mutualisation". Le moins complexe sera d'affecter "ces trafics à un usage mono-utilisateur", principalement pour la grande distribution, le transport de pondéreux ou de produits d'équipements de la maison. "Aujourd'hui, le développement des réseaux de transport en commun n'est pas pensé pour le transport de marchandises : nul raccordement des sites logistiques, nulle interconnexion entre les lignes et pas de réflexion sur le matériel roulant". Le contexte n'en reste pas moins "favorable à la mise en place d'un Tram-Fret : soutien des collectivités, recherche de nouveaux moyens de transport par les opérateurs, bon accueil du public". A ce stade, l'Apur préconise de lancer d'ici l'an prochain un démonstrateur sur les lignes T2 et T3, avec un seul magasin à approvisionner en bordure de tramway. Les contraintes de tous ordres sont nombreuses : il s'agit réellement de faire émerger "une nouvelle offre de transport". L'investissement dans ce prototype avoisinerait les 2,5 à 3,6 millions d'euros.
Lyon: Les livraisons de colis en soirée bientôt expérimentées
PRATIQUE La Poste va tester ce nouveau service dès le 20 octobre dans cinq arrondissements...
Livrer les colis aux heures où le public a le plus de chance d’être chez lui… Voilà un service qui devrait simplifier la vie de bon nombre de salariés, qui après avoir loupé le passage du facteur passé en journée, devaient affronter la foule des bureaux de poste du samedi matin pour récupérer leurs paquets.
Tout Lyon et Villeurbanne en 2016
A partir du 20 octobre, La Poste va expérimenter la livraison de colis en soirée dans les 1er, 3e, 5e, 7e et 8e arrondissements de Lyon. La ville fait en effet partie des zones pilotes choisies par le groupe pour tester ce nouveau service, expérimenté en 2014 à Angers. Paris, Bordeaux, Saint-Etienne et Grenoble devraient également participer à la phase de test, selon la Poste du Rhône.
Les facteurs effectueront alors leurs tournées en véhicules électriques, chaque soir de la semaine, de 18 heures à 21 heures. Après la phase de test, la livraison en soirée sera proposée dans les neuf arrondissements de Lyon et à Villeurbanne, courant 2016, précise un porte-parole de la Poste. Une mini-révolution qui, à terme, devrait même permettre aux usagers de recevoir leur colis le jour même de leur achat, voire de programmer avec La Poste l’heure précise de livraison.