Dede a écrit :total il faut 4,34 planéte Terre si tout le monde consommait comme moi... ce qui me fait rire parce que probablement une grande majorité consomme plus que moi et pourtant on est toujours sur une seule planète.
C'est une blague ? Sais-tu qu'il n'y a pas que la France sur Terre, mais de nombreux autres pays plus pauvres, voire beaucoup plus pauvres ?
Les émissions de CO[sub]2[/sub] par habitant dans ces pays sont environ
10 fois inférieures à celles par habitant en France (10 fois, c'est énorme, ça veut dire qu'un Français seul émet autant qu'une famille très nombreuse, ou que deux familles plus réduites...)
Et ces pays représentent une population très importante :
Afrique sub-saharienne, 1,1 milliards d'habitants
Amérique latine, 600 millions
Chine, 1,3 milliards
Inde, 1,1 milliards
En ajoutant les quelques autres pays pauvres d'Asie centrale et des îles du Pacifique, on arrive à grosso-modo 2/3 de la population mondiale qui vit dans des pays où l'on ne mange de viande que les jours de fête, où il faut marcher pour aller chercher l'eau à un puits, ce qui dissuade de la gaspiller une fois chez soi, où l'on ne circule pas en voiture, où l'on ne vit pas jusqu'à 80 ans (le système de soins représente une proportion importante des émissions des pays développés).
Même sans consommer plus que la moyenne des Français, tu fais sans doute partie (comme nous tous ou presque ici) des 15% de personnes qui sont responsables des plus hauts niveaux d'émissions de CO[sub]2[/sub] sur la planète, ce qui explique que si 6,7 milliards de personnes vivaient comme nous, il faudrait 4 ou 5 fois plus de ressources naturelles (à titre d'information, le niveau de consommation maximum acceptable pour 6 milliards de personnes correspond en gros au niveau de vie d'un Indien moyen aujourd'hui, ou d'un Français à la fin des années 1940).
Dede a écrit :Mouais et avec ça on fait quoi ?
Bonne question. Effectivement, la réduction par des efforts individuels de son niveau d'émission de CO[sub]2[/sub] (que l'on peut diviser par 2 sans faire beaucoup d'efforts), ne concernera jamais que 5% ou 10% de la population dans le meilleur des cas, ce qui signifie que c'est à peu près inutile au plan global. En revanche, nous vivons en démocratie, ce qui signifie que nous pouvons donner notre avis sur des problèmes de société - notamment celui de savoir si on peut contraindre les gens à diminuer leurs émissions, par des taxes ou des quotas -, et que cette avis comptera peut-être.
Ce qu'on peut donc faire, une fois informé des problèmes, c'est être favorable à des mesures politiques qui permettraient de diminuer les émissions de chacun. C'est déjà beaucoup !
Nicolas