La réflexion est venue à partir d'un article du journal LA MONTAGNE (Clermont-Ferrand et région) sur les problèmes rencontrés à Montluçon, avec une baisse de 6% l'an dernier, elle même à la suite de baisses précédentes...

Une refonte est en cours... avec un regard critique sur la stratégie à mettre en oeuvre : réduire l'offre et donc réduite attractivité et fréquentation, ou doper l'offre... à moyens contraints.
https://www.lamontagne.fr/montlucon/tra ... 93001.html
Les élus ont voté une refonte du réseau de transports urbains Maelis afin d’enrayer la lente baisse de sa fréquentation au cours des dernières années.
La fréquentation du réseau Maelis a encore baissé de 6 % l’an dernier. Ses recettes commerciales aussi. Lors du conseil communautaire de lundi soir, Francis Nouhant, le vice-président de Montluçon communauté en charge des transports, a parlé d’une « lancinante dégradation ».
Septième avenant depuis 2013
À Montluçon, la fréquentation des bus a baissé de 6 % en 2017
Pour tenter de l’enrayer, Keolis, qui gère le réseau en délégation de service public, va mettre en place de nouvelles économies à partir du 1er septembre prochain dans le cadre d’un nouvel avenant à son contrat avec l’agglo, le septième depuis 2013.
Cet avenant a été validé à la majorité. L'opposition s'est abstenue. « Parce qu'il y a aussi des choses positives », souligne Frédéric Kott (PS), par ailleurs membre de la commission transports.
Ces économies vont porter, entre autres, sur une réduction de nombre de kilomètres parcourus « grâce à l’optimisation et l’harmonisation de certains tracés » mais aussi « la suppression de certaines courses » ou « une diminution du recours à l’intérim » et « le non-remplacement des départs à la retraite ».
Un nouveau système de billettique
Objectif : « Accompagner l'agglomération dans son projet "mieux vivre sa ville" et respecter une enveloppe budgétaire contrainte ».
Pour Francis Nouhant, cette « optimisation » est nécessaire. « On passe, par exemple, de bus trop petits pour le transport scolaire, à des bus trop grands le reste de la journée. C’est tout cela qu’il faut harmoniser. »
C'est pourquoi la collectivité va mettre en place à compter du 1er janvier 2019 un nouveau système de billettique pour mieux comprendre les besoins des usagers et adapter les transports en conséquence. « Ce système nous permettra d’être encore plus intelligents », assure Francis Nouhant.
Daniel Dugléry : « Ne pas gaspiller d'argent public »
« Ce que nous vivons, toutes les villes moyennes le vivent, indique Daniel Dugléry, au sujet de la baisse de fréquentation du réseau. C’est une tendance lourde […]. La situation de nos transports en commun est presque la résultante des bonnes conditions de circulation dans notre bassin. »
Selon lui, la collectivité doit mener « une réflexion globale sur les transports », et notamment continuer « d'améliorer les transports doux ». Mais elle doit aussi « absolument rationaliser les moyens mis en oeuvre » compte tenu du coût que les transports urbains représente (3,9 millions d’euros, en 2017).
« Je n'ai pas reçu de courriers de citoyens se plaignant des mauvaises qualités de nos transports urbains depuis des années. Si on veut obliger nos concitoyens dans un sens qu'ils ne veulent pas emprunter nous ferions de la mauvaise gestion. Nous ne devons pas gaspiller d'argent public. »
Frédéric Kott : « Ne pas se satisfaire de cette baisse de fréquentation »
Philippe Buvat, pour Europe écologie Les Verts, s’inquiète « qu’à force de réduire le service », on fasse du bus « quelque chose d’accessoire et non de principal comme il doit le devenir dans une ville moderne ». « Je pense au contraire qu’il faudrait réinvestir dans ce choix d’aménagement urbain. J'y vois aussi une contradiction avec le projet C Montluçon. »
Pour Frédéric Kott, « il ne faudrait pas qu’après la phase de nécessaires économies auxquelles nous avons procédé, nous soyons dans une logique d’économies financières. Il ne faut pas se satisfaire de cette baisse de fréquentation. Dans une ville moderne, il faut continuer à investir dans le service public des transports et actuellement on est en train de diminuer l'efficience de notre réseau. »
On a aussi quelques éléments financiers, dont celui ci qui est intéressant à relever :
Navettes.
L'avenant au contrat entre Montluçon communauté et Keolis prévoit la possibilité de mettre en place des « navettes du centre-ville » qui pourraient circuler le samedi dans Montluçon. Le coût annuel de l'opération s'élèverait à 20.966 euros.
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