Tiens, à propos du péage urbain de Londres : j'aimerais avoir la confirmation que l'info indiquant qu'il n'y avait aucune amélioration de la pollution à Londres depuis l'instauration du péage est bien une 'faiqueniouze'... mais je ne trouve rien en ce sens. Alors ?
La grosse gronchonnerie qui se met en place a de l'écho chez les artisans, et pas qu'un peu. Sur mes chantiers, en ce moment, les compagnons ne pleurent plus misère, comme on pouvait l'entendre de façon parfois folklorique et un peu outrancière, mais la pointe d'humour n'était pas loin.
Là, c'est différent. Ça gronde. C'est une situation que je n'avais encore jamais vue, une tension très palpable, et on est pas loin de la rupture.
On ne taxe pas le travail, on taxe le carburant Ha ?
Quel que soit le tracé, l'argent est sorti d'une poche, au détriment d'autres postes, et affecté à des dépenses imposées. En l'occurrence, pour aller bosser en bagnole, en l'absence totale de toute solution interchangeable ou de substitution : vous avez une voiture au mazout, vous payez. Et en prime, on vous met en travers du ratelier que c'est pour vous faire changer de voiture / mode de déplacement, pour d'autres technologie alors que même mises toutes ensembles, elles ne sont clairement pas opérationnelles à 100%, qu'elles ne répondent pas à la totalité des questions posées, et qu'au fond, cela ne résoudra certainement pas plus que les 0.3% de la pollution mondiale représentée par les moteurs diésel des voitures ! (si ce chiffre n'est pas lui aussi une 'faiqueniouze').
Est-ce un concept si compliqué à transférer de l'oeil ou de l'oreille jusqu'à l'unité centrale du cerveau pour analyse et traitement, ou est-ce que l'IA est déjà à l'oeuvre et incapable d'intégrer une notion aussi diffuse, subtile, nuancée et pour tout dire, délicieusement humaine ?
Les ouvriers aimeraient bien pouvoir éviter de se rendre sur les chantiers avec leur voiture perso, par exemple en transport en commun ; sauf que ce n'est pas possible : y'a pas. En vélo, après une journée à brasser du béton et de la ferraille ? En trottinette électrique ? Sérieux ?
Et vu les payes, cela n'est plus équilibré, ni même raisonnable de passer à la caisse juste pour pouvoir aller au boulot. C'est juste le bout du bout de l'empilement des frais rajoutés graduellement pour des frais qu'on n'a pas demandés.
Et le ton monte graduellement dans les discussions à la pause.
Quand aux employeurs, artisans, patrons, des toutes petites entreprises, là, c'est la bonne grosse crispation : le plein du petit camion, qui se suce tranquillou ses 15/20 litres de mazout qui tousse même pour les modèles les plus récents (soit disant technologie propre ultrafiltrée à particules comprises, économiques et tout), il y a un petit problème technique que ces gros brêlons n'avaient même pas vu venir : le plafond des CB, qui a bien baissé pour la plupart des entreprises après la crise de 2008 qui a laminé les trésoreries et donc la base de notation des entreprises auprès de leurs banques ! Ça ne fait pas très sérieux de venir maintenant leur admonester des leçons.
Et plus grave : ils ne demandent pas l'aumône pour conduire leur vie. Ils demandent juste à faire leur taf dans les conditions les plus acceptables qui soient ; alors leur proposer des 'aides' pour remplacer leur véhicules... c'est juste perçu comme une insulte à leur égard, façon cerise sur le baba au rhum. Et ça, c'est nouveau ; certains seraient bien inspirés d'ajuster rapidement le discours et la méthode qui risque de devenir très instable.
Pour en revenir au sujet, cette taxation sur les chèques cadeaux serait bien une piste explorée de plus en plus sérieusement ; en tant qu'indépendant, je n'y ai pas 'droit', mais ça me défriserait soigneusement de devoir payer une quelconque taxe sur les cadeaux des gamins...
Finalement, il faut de plein droit rétrograder les ministres concernés : ils doivent devenir des Secrétaires d'Etaxes, ce sera moins hypocrite.
