Le 1er mai a commencé le 30 avril au soir pour moi.
Comme je bossais de nuit, j'ai pris mon vélo afin de pouvoir rentrer le 1er mai au matin ( les stations vélo'v de la cité internationales étant souvent "dévalisées" à la sortie des derniers cinémas).
Donc je suis parti de chez moi après avoir regonflé les pneus de mon vélo qui dormait depuis un an dans la cave, sans freins ni éclairage à la tombée de la nuit.
Le cours E.Zola, c'est pas génial en vélo, surtout quand on a feu rouge et que l'on ne peut pas s'arrêter. Mais c'est pas grâve, on ferme les yeux, on croise les doigts et ça passe.
Devant carrefour, j'aurais bien voulu garer mon vélo en double file sur la voie centrale de circulation. Le temps de faire quelques courses, "j'en ai pour 2 minutes". Mais bon, je n'avais pas le temps car il fallait que j'aille bosser.
J'enquille donc la rue A.Philip. C'est plus calme, moins de voitures et je peux passer les feux rouges sans trop de risques. Je longe le parc de la tête d'or, je double quelques vélo'v à fond la caisse et je m'apperçois que je suis finalement en avance.
Je m'arrête donc quelques minutes vers le Pont Churchill, le temps de prendre quelques photos des LAC de C1 prêtes à fixer mais il fait trop sombre et les photos ne rendent rien.
Me voilà arrivé au boulot et j'enquille la rampe d'accès véhicules en me servant de mes semelles pour compenser l'absence de freins. ( C'est strictement interdit et dangereux et quand je suis en poste, je pourris les cyclistes qui prennent la rampe voiture. C'est bien indiqué à l'entrée. Ils ne savent pas lire ? )
1er mai au matin 6h00 : même topo en sens inverse.
Fatigué, je salue ma relève et je récupère mon vélo en prenant la rampe en sens inverse ( sauf que cette fois, je le pousse à la main ). Pas de véhicule qui entre à cette heure-ci, bien heureusement car sinon je ne serais plus là pour vous raconter tout ça.
Il fait toujours nuit, le jour se distingue à peine et je n'ai toujours pas de lumière. Heureusement, les voitures ont leurs feux ce qui me permet de pouvoir les distinguer.
J'emprunte la piste cyclable rue Francis de Pressense. A un moment, le traçage "peinture" de la voie s'arrête et il y a juste des logos "vélo" peints sur le côté droit de la chaussée sans ligne séparatrice. Mais à quoi donc servent ces logo ?
Bref, me voilà rentré chez moi à 6h37, plus tôt qu'en temps ordinaire avec le bus. Mais plus essouflé aussi.
J'ai la flemme d'aller descendre mon vélo à la cave. ( En plus ça fait du bruit et j'ai quand même du respect pour les voisins qui dorment). D'ailleurs, au moment où j'écris ces lignes, je me dis qu'il faudra quand même que je me décide à le redescendre car ça prends beaucoup d'espace dans le salon quand même.
14h30 : réveil. Je suis encore plus crevé qu'avant d'aller me coucher.
J'aurais bien aimé aller regarder le mur de ma cuisine, à Vaise, que je venais de peindre la veille. Mais pas envie de me taper Villeurbanne-Vaise à pattes ou en vélo.
Allo SOS parents, venez me chercher.
Petite ballade en voiture et repas du soir en famille.
Toujours aussi crevé. ( Travaux appart + boulot de nuit + pas beaucoup dormi = HS ).
Je m'affale donc dans le canapé de mes parents pour regarder "Retour vers le futur III" sur une chaine Hertzienne.
23h00 : il se fait tard et il est temps que je rentre chez moi.
Comme il n'y a ni bus ni métros, je me fais raccompagner en voiture.
Direct dodo.
Et voilà, levé 4h30, en pleine forme ( ça tombe bien, j'ai plein de choses à faire à commencer par redescendre mon vélo à la cave).
J'ai horreur du 1er mai ! :evil:
Penser les transports en commun du XXIème siècle.