Dans le premier message de Mathieu je lis la réaction bien légitime d'un usager excédé, qui vient soulager un peu sa colère dans ces lignes. Que lui répondre?
Je lui répondrai que la situation ne va pas s'arranger dans les prochains temps, avec la flambée des prix des hydrocarbures, les restrictions à la circulation en centre-ville, le renchérissement global du coût de possession d'une voiture, les nouveaux projets d'urbanisme dans le centre de Lyon. Mathieu, profite bien de chaque instant passé aujourd'hui en HP dans le métro D, en étant bien conscient que chaque jour sera un peu pire que la veille.

(en exagérant à peine...)
Dés lors, quelle attitude adopter?
Après m'être tout autant arraché les cheveux en constatant, mois après mois depuis 2004, l'évolution alarmante de la saturation du réseau TCL, j'ai répondu par la résignation.
La demande explose, c'est un fait. L'offre est inadaptée, parce que nos politiques au pouvoir depuis trente ans n'ont pas su anticiper, est un autre fait. L'équation est sans solution, nous ne pouvons que prendre acte et nous y résoudre passivement. Il n'y aura
pas de solution miracle à court terme.

Chaque citoyen doit alors prendre ses dispositions et s'adapter à cette nouvelle donne de la problématique des transports urbains (mais qui recouvre aussi, in fine, toute la question du transport, de la logistique, de la consommation voire de la civilisation en général), sans attendre que la collectivité réponde à un problème insoluble.
On peut alors faire preuve de civisme en laissant sa place dans les TC aux personnes qui n'ont pas d'autre possibilité de se déplacer (personnes âgées, PMR, etc) ou de réserver son usage à des cas bien précis.
L'alternative s'appelle vélo: rendement énergétique inégalable, coût d'utilisation dérisoire, convivialité, rapidité, entretien de la forme physique, les avantages sont nombreux. Des désagréments aussi certes (intempéries, vol, etc...) mais toute une logistique, un mode de vie complet peuvent naître autour de son usage pour parer ces désagréments, à condition que tout le monde y mette un peu du sien. Et nos pays voisins l'ont bien compris. Venez à Berlin!

Moi-même ex-ayatollah du transport en commun, j'ai depuis quelques temps banni presque totalement ce mode de déplacement pour m'adonner aux joies du cyclisme urbain. Essaie donc

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Tramway, vélo, train: les modes de transport du XIXè siècle seront aussi ceux du IIIè millénaire.