Il faut quand même relativiser la part de desserte fret sur la section Sathonay / Genay par rapport au trafic potentiel d'un tram sur la même emprise. On est très loin du train de 1200 tonnes cadencé à 10 minutes...
Il n'y a pas d'incompatibilité à faire coexister un système tram-train "de jour" avec une desserte fret A/R qui pourrait assez bien s'inscrire dans un créneau de début de journée (05h00 ?), ou alors, c'est qu'on est devenu subitement très limité intellectuellement ?
Les histoires éventuelles de gabarit, de hauteur de quais, tout ça : ce sont des problèmes qui se règlent comme les autres. De nombreux exemples européens montrant l'imbrication des voies (quand cela a été rendu nécessaire) ont été postés ici... Mais je n'ai pas eu le temps de rechercher sur le site...
Quant à l'utilité de mettre un arrêt de tram tous les 100 mètres... inutile sur cette ligne, compte tenu de la configuration de la ligne (balmes sur une grande partie) et de la nature de la clientèle. Il me semble que le tram / train sur l'Ouest n'est pas non plus équipé avec cette densité d'arrêt... Par contre, multiplier des P+R à des emplacements judicieusement disposés à proximité des gares historiques plus de quelques intersections avec le réseau routier répondrait parfaitement à la question des habitudes locales : voiture ou vélo, et tram pour éviter les bouchons des quais de Saone ou de l'A46 = temps de trajets imbattables. (J'ai en tête un carrefour à Reyrieux, coté Sud, à proximité immédiate de la voie ferrée, permettant un gros potentiel...).
Concernant la pseudo guéguerre sur la localisation de l'habitat rive droite / rive gauche, Rhône / Ain, etc... "que ces gensses là, c'est point pareil que nous autres..." dites, nous sommes en 2008... même s'il n'y a pas un pont tous les 300 mètres.
En regardant de plus près la clientèle de la 40 ou de la 70, on aurait quelques surprises ; il n'y a pas que des habitants à moins de 50 mètres d'un arret à l'intérieur...
L'urbanisation périphérique s'est faite indistinctement sur l'Ain et sur le Rhône, pour ce secteur de Lyon : ça va ralentir (un peu) mais il y aura toujours des habitants, qui devront pour tout un tas de raisons se rendre à Lyon ou en banlieue Nord : le client est celui qui paie pour utiliser un service, acheter une prestation, une fourniture. Le marchand, le fournisseur, le prestataire, propose une offre adaptée... ou il disparaît. Ce n'est pas au client de s'adapter.
Sur le secteur Nord Est, dans les conditions actuelles, la voiture est encore et pour un bon moment incontournable * compte tenu de l'indigence de l'offre TC.
* : à relativiser quand même avec les prochains chiffres de fréquentation de la ligne de Bourg rénovée avant avis définitif.
