Un petit message à Thib : quand un train rencontre un problème mécanique, ou quand il y a une panne de passage à niveau, ou quand il y a des jeunes qui caillassent des trains à leur passage... seule madame Irma pourrait donner une information sûre, fiable et immédiate. Et malheureusement pour nous, elle n'est pas cheminotte !
Même les principaux intéressés, ceux qui sont en prises directs avec les problèmes de circulations, ne peuvent à chaque fois que donner une information approximative. Un exemple ? Un train tombe en panne. Le conducteur essaye de le réparer et ça ne fonctionne pas. On prévoit alors que le train aura un retard de XX minutes à l'arrivée à Lyon. L'information est relayée au client. Et d'un coup, le conducteur arrive à dépanner la machine ! Tout roule de nouveau, l'information est transmise aux clients que le train aura seulement 10 minutes de retard... et certains d'entre eux vont se dire que décidément, la SNCF ils le font exprès, que c'est juste pour nous embêter, etc... À l'inverse, une panne ou n'importe quel incident qui peut paraître comme mineure peut évoluer... en pire. Les choses peuvent mal se passer, et paf, les prévisions de retards augmentent d'un coup. Le « chef de gare » qui t'aura informé il y a deux minutes que ton train roule à l'heure peut revenir te voir pour te dire qu'il est supprimé !
Oui, les imprévus, cela arrive dans tous les corps de métiers. À une différence prêt.
Lorsque l'on travaille dans un bureau, au calme, sur un projet et sur le long terme, on peut lisser (ou pas) tous les impondérables rencontrés. Lorsqu' un employé écrit une lettre, il a le temps de la relire, de corriger les fautes au fur et à mesure de la frappe, de revenir en arrière, peut ajouter ou retirer si besoin un élément en fonction des nouvelles informations qu'il aura reçu et traité. Mais quand l'on travaille en « direct », les retour en arrière n'existent pas, il est impossible de corriger ou de retrancher, il est difficile et souvent long de changer de décisions en prenant en compte des éléments nouveaux alors que l'on s'est déjà engagé dans une autre voie.
Tout n'est pas rose, certains retards pourraient être évités avec une autre organisation, certaines infos pourraient sans doute être transmises un peu mieux avec d'autres outils, mais on a pas encore trouvé ni de voyant pour prévoir comment peut évoluer une situation imprévue et unique (comme tous les incidents le sont, même les plus banals) ni de Einstein du chemin de fer qui pourrait trouver l'organisation d'entreprise Parfaite, et encore moins de financier qui pourrait investir des dizaines de milliards d'euros dans l' amélioration des infrastructures (voies supplémentaires, contresens, vitesse plus élevée...) pour permettre une meilleure régularité générale.
Tout ça pour dire que oui, les retards c'est pénible, et cela peut être très pénalisant pour les usagers qui se rendent au travail. Mais quand je prenais le bus, puis le train pour me rendre au boulot, et pour ne pas arriver en retard, je prenais systématiquement un bus ou un train dont les horaires me laissaient une marge de manœuvre en cas de problème. Oui, il faut se lever plus tôt... mais du coup je n'ai jamais rencontré de gros problème de retard. Contrairement à certains habitués qui prennent le dernier train possble pour arriver à la gare à 07h58 et qui embauchent à 08h00.
Quant aux messages de l' ADULA, je préfère ne rien en dire