A Aubagne, la gratuité est devenue rentable
La 1re rame du tramway d'Aubagne a été livrée jeudi soir. Construite à la Rochelle et décorée par l'artiste Hervé Di Rosa, elle va être testée avant d'être mise en service à la rentrée.
Ce tram fait partie d'une refonte globale des transports en commun entamée en 2009. Cette année-là, l'agglomération est passée à la gratuité pour tous. «L'objectif était d'agir sur la pollution et de rendre tout le monde égal devant ce service», explique le maire d'Aubagne, Daniel Fontaine (PCF).
Cinq ans après, le nombre de voyages est passé de 1, 9 million à 4, 7 millions, et plus de 1 200 trajets en voiture sont économisés chaque jour.
«La mesure est financée par le» versement transport «versée par toutes les entreprises de plus de 9 salariés et qui rapporte plus de 2, 2 millions d'euros par an.»
Quand la ville a dépassé 100 000 habitants, le taux de cette taxe est passé de 0, 8 à 1, 8 %, ce qui permet de couvrir largement la perte des recettes «, explique Fontaine. Selon le maire, la gratuité n'a qu'un seul effet pervers :» A la sortie des écoles, il y a trop de mamans avec des poussettes pour pouvoir entrer dans les bus. «
20 Minutes - http://www.20minutes.fr/ledirect/131283 ... e-rentable a écrit :A Aubagne, la gratuité est devenue rentable[...]
20 Minutes - http://www.20minutes.fr/ledirect/131283 ... e-rentable a écrit :«La mesure est financée par le» versement transport «versée par toutes les entreprises de plus de 9 salariés et qui rapporte plus de 2, 2 millions d'euros par an.»
20 Minutes - http://www.20minutes.fr/ledirect/131283 ... e-rentable a écrit :Quand la ville a dépassé 100 000 habitants, le taux de cette taxe est passé de 0, 8 à 1, 8 %, ce qui permet de couvrir largement la perte des recettes
20 Minutes - http://www.20minutes.fr/ledirect/131283 ... e-rentable a écrit :le nombre de voyages est passé de 1, 9 million à 4, 7 millions, et plus de 1 200 trajets en voiture sont économisés chaque jour.
amaury a écrit :Pour quoi faire ?!
amaury a écrit :Ces derniers jours, les transports en commun étaient gratuits pour tout le monde, abonnés ou pas.La différence, c'est que l'abonné, on lui fait cadeau chaque fois qu'il s'abonne ! Ben oui, pour avoir un tarif d'abonnement, on paye nettement moins que si on prenait des tickets...
Le coup des abonnés qui demandent des compensations quand on fait la gratuité, c'est pas la première fois que je le vois mais à chaque fois, ça me provoque la même réaction :
man-x86 a écrit :De mémoire en 2009, quand il y avait eu une assez grosse grève, l'abonnement avait eu une réduction de 20% le mois suivant.
pierrot.42 a écrit :man-x86 a écrit :De mémoire en 2009, quand il y avait eu une assez grosse grève, l'abonnement avait eu une réduction de 20% le mois suivant.
Je crois bien que lors du pic de pollution, contrairement aux grèves, les abonnés peuvent utiliser le service pour lequel ils avaient payé...
[align=center]Gratuité des TCL durant le pic de pollution : 1,4 million d’euros de pertes pour 5% de fréquentation en plus[/align]
Du 15 au 18 mars dernier, Bernard Rivalta, acculé, avait pris la décision de rendre gratuit le réseau TCL pour lutter contre l'important pic de pollution qui touchait l'agglomération lyonnaise.
Quatre jours durant lesquels aucun ticket n'a été vendu et où les agents TCL ont été fortement mobilisés, pour expliquer justement aux usagers que prendre le bus, le tram ou le métro était gratuit.
Selon le Point, l'opération a eu un coût monstrueux pour le Sytral : 1,4 million d'euros. Surtout que les transports en commun lyonnais n'ont enregistré une hausse de fréquentation supplémentaire que de 5% durant le week-end (15 et 16 mars) et une fréquentation stable en début de semaine.
Pas convaincu par la manœuvre à la base, Bernard Rivalta ne risque pas de changer d'avis à la vue de ces chiffres.
[align=center]Sytral : moins de fréquentation que prévu lors du pic de pollution[/align]
Lors de la dernière réunion de son comité syndical, le 25 avril, le Sytral a présenté les conclusions des mesures prises lors du pic de pollution enregistré sur l’agglomération lyonnaise du 15 au 18 mars derniers.
Pic de pollution oblige, la gratuité du réseau de transport en commun lyonnais (TCL) avait été décidée pour les journées du 15 et 16 mars, ainsi que durant les heures de pointe de 7h à 9h et de 16h30 à 19h, les 17 et 18 mars. Parallèlement, l’offre de transport en commun avait été renforcée avec neuf rames supplémentaires mises en service sur le réseau de métro, six rames sur le réseau tramway et 42 bus sur les lignes de surface du réseau de bus. Ceci, sans compter sur le renfort mobilisé en matière de conducteurs et d’agents de maîtrise. En matière de fréquentation, l’analyse réalisée par le délégataire du réseau, Keolis Lyon, fait état d’une progression de la fréquentation de 4% les 15 et 16 mars, par rapport au samedi et dimanche précédent. Ensuite, lors des deux jours de gratuité aux heures de pointe, la fréquentation a progressé de 2 à 3%. Des scores qui peuvent interroger sur la pertinence de telles mesures dans l’avenir !
Niveau de recettes en deçà des engagements
Au cours de cette séance, le comité syndical a également approuvé les comptes financiers de l’année 2013. Comptes qui ont notamment été marqués par un excédent de 58,9 millions d’euros, et un résultat net disponible de 40,8 millions d’euros. Cependant, bien qu’en progression, le niveau de recettes du réseau reste en deçà des engagements contractuels du délégataire, pour la troisième année consécutive, confirmant ainsi la nécessaire maîtrise des charges. En revanche, celui du versement transport remonte (+3,3%) après le ralentissement de 2012 (+ 1%). Ainsi, le déficit d’exploitation des réseaux est en légère baisse de 1,5%, soit -2,8% en un an.
A l'agence de recouvrement des Transports en Communs Lyonnais, dans le métro parisien avec un "super fraudeur", sur le réseau de l'agglomération d'Aubagne où tous les transports sont gratuits, et dans le bureau du président des transports lyonnais : enquête satirique sur le prix des transports en communs en ville.
Reportage : Olivier Minot
Réalisation : Marie Plaçais
BBArchi a écrit :... sauf que tu réponds à coté de la plaque en remettant en ligne les mêmes arguments "officiels". Désolé d'être un poil caustique !![]()
BBArchi a écrit : Et que le parc automobile comporte désormais significativement quelques unités de moins,
Une émission de 28minutes tout à l'heure sur une radio "sérieuse", m'a un peu perturbé... malgré son titre, ce sont des infos tout ce qu'il y a de sérieux qui ont été balancées :
...
. Pas de valideur, pas de DAB, pas d'outillage antifraude. Le calcul montre que le coût global de la billetique (DAB / maintenance / électricité / carton à billets / supports abos / guichets de vente / logistique de vente dans les points spécialisés (qui rapportent des clopinettes aux distributeurs) représente pas loin des 200M€ annuels... soit très proche des recettes de la billetique, justement : 200M€ en moyenne.
...comprendre d'où sortiraient des chiffres conduisant à un résultat différent... et qu'on me dise en quoi il s'est fourvoyé....
"Texte de la FNAUT publié par le site http://www.reporterre.net le 18 avril 2014"
La gratuité des transports urbains a le vent en poupe, elle était au programme de nombreux candidats, le plus souvent de gauche mais pas toujours, aux prochaines élections municipales. Ces candidats mettaient en avant deux arguments principaux, l’un social, l’autre écologique : la gratuité facilite les déplacements de tous ceux qui ne disposent que de revenus faibles voire inexistants ; elle attire les automobilistes et permet donc de réduire les embouteillages et les nuisances subies par les citadins. Nous répondons à ces arguments séduisants et attirons ensuite l’attention sur les effets pervers de la gratuité.
1. L’équité sociale n’implique pas la gratuité pour tous. La tarification dite solidaire, introduite en particulier à Strasbourg, est indexée sur le quotient familial ; elle suffit à garantir le droit au transport des usagers à faibles revenus, la gratuité totale étant réservée à ceux qui en ont vraiment besoin, dans le cadre d’une démarche de réinsertion sociale. Le transport public a un coût économique élevé, pourquoi subventionner intégralement les usagers qui peuvent payer ?
2. La gratuité n’intéresse pas l’automobiliste qui, en moyenne, dépense trois fois plus pour se déplacer en voiture plutôt qu’en transport collectif : environ 27 centimes par kilomètre pour un taux moyen d’occupation de la voiture de 1,3 passagers lors des déplacements de proximité, soit 35 centimes pour un déplacement en solo, contre 11 centimes en transport collectif en Ile-de-France et 13 centimes en province (voir l’étude réalisée pour la FNAUT par l’économiste des transports Jean-Marie Beauvais sur le coût, pour le consommateur, des différents modes de transport, FNAUT Infos n°211, janvier 2013).
Il est donc illusoire d’espérer de la gratuité qu’elle provoque un report massif des automobilistes sur le transport collectif, dont une plus forte attractivité suppose en priorité une amélioration de l’offre (maillage du réseau, fréquence, vitesse commerciale et ponctualité, intermodalité) ... et, on l’oublie souvent, une restriction des possibilités de circulation et de stationnement dans les centres-villes.
La gestion du récent pic de pollution le confirme : la seule instauration de la gratuité n’a eu, en Ile-de-France comme en province, qu’un effet marginal sur le comportement des automobilistes : le vendredi 14 mars, selon la Direction des Routes d’Ile-de-France, le nombre de kilomètres de bouchons, de l’ordre de 200 km, était même plus élevé que d’habitude. Ce comportement n’a été modifié, le lundi suivant, que par une mesure contraignante, la circulation alternée.
On cite volontiers les exemples de Châteauroux (76 000 habitants à l’intérieur du périmètre de transports urbains) et d’Aubagne (105 000 habitants), les plus peuplées des agglomérations françaises à avoir adopté la gratuité. Le taux d’utilisation des autobus y a fortement augmenté, mais la gratuité n’y a pas fait de miracle.
- A Châteauroux, le taux d’utilisation des transports publics en 2012 était de 62 voyages par habitant alors que la moyenne était de 39 voyages dans les agglomérations de moins de 50 à 100 000 habitants. Mais ce résultat ne doit pas faire illusion : la gratuité a séduit de nombreux piétons et des cyclistes, en contradiction avec la politique de santé publique et sans gain environnemental puisque les trajets courts relèvent de la marche et du vélo, et elle a attiré peu d’automobilistes (la part modale du transport collectif a augmenté, mais celle de la voiture à peine diminué).
- A Aubagne, où la gratuité a été introduite en 2009 et où les élus pavoisent, le taux d’utilisation des transports publics est passé de 20 voyages par habitant en 2008 à 46 en 2012 alors que la moyenne était, cette année-là, de 75 dans les agglomérations de 100 à 250 000 habitants.
- A Cherbourg (85 000 habitants), où les tarifs sont assez élevés, le nombre de voyages par habitant était de 66 en 2012, un résultat un peu supérieur à celui de Châteauroux et très supérieur à celui d’Aubagne.
- Le cas de Tallinn est instructif lui aussi : l’instauration récente de la gratuité dans la capitale de l’Estonie, dont on a beaucoup parlé, n’a eu que des effets marginaux.
Venons-en aux effets pervers de la gratuité, généralement ignorés de ses partisans.
3. La gratuité permet d’éviter les dépenses de billettique et de contrôle. Mais ces économies ne représentent en général qu’une faible part des recettes commerciales des entreprises de transport collectif. L’instauration de la gratuité suppose donc une hausse du versement transport des entreprises et des impôts locaux, difficilement envisageable dans le contexte économique et politique actuel. D’autre part les dotations de l’Etat aux collectivités locales et les revenus de la fiscalité locale diminuent, alors que les dépenses sociales explosent. Enfin le report de l’écotaxe prive les collectivités locales des subventions de l’Etat promises pour la construction de transports collectifs en site propre.
La conséquence la plus probable de l’instauration de la gratuité serait donc une stagnation et même une diminution de l’offre, en particulier dans les grandes agglomérations, au moment où il faudrait au contraire la développer pour accueillir une clientèle nouvelle, car les réseaux urbains sont souvent à la limite de la saturation. L’instauration de la gratuité ne permettrait pas de pérenniser l’offre et déboucherait au contraire sur une paupérisation du transport public. C’est ainsi que, respectivement à Avignon et à Amiens, une candidate PS et un candidat UMP préconisent simultanément la gratuité et l’abandon du projet de tramway…
A Sens (Yonne), en 2008, le maire favorable à la gratuité n’a pas été suivi par le conseil municipal. Comme le disait alors un autre élu : « c’est bien beau de parler de gratuité, mais les bus ne sont même pas accessibles ».
Rappelons que la gratuité a été instaurée à Bologne (400 000 habitants) en 1973 puis abandonnée en 1977 car jugée trop coûteuse pour la ville et ne permettant pas de maintenir une offre performante. De même à Castellon de la Plana (Espagne, 166 000 habitants), la gratuité instaurée en 1990 a disparu en 1996.
4. Autre effet pervers prévisible de la gratuité : elle encouragerait les ménages, confrontés au coût excessif du logement dans les zones denses, à s’installer loin en périphérie et à accepter des déplacements quotidiens longs et fatigants. Et l’éparpillement, grâce à l’automobile, de l’habitat autour des terminus de lignes urbaines et des gares périurbaines, aggraverait l’étalement urbain diffus.
Plus généralement, il faut souligner le danger d’une tarification trop bon marché du transport, déjà mis en relief par Alfred Sauvy. Dans un ouvrage remarquable (Le socialisme en liberté, 1970), il dénonçait courageusement l’effet pervers de ce qu’on appelait alors l’abonnement ouvrier : « l’anti-économique est devenu, comme bien souvent, anti-social ». Les défenseurs de la « zone unique » en Ile-de-France devraient y réfléchir.
En conclusion, la gratuité des transports n’est pas un sujet d’actualité. Il ne faut pas se tromper d’objectif. La priorité aujourd’hui est de dégager des ressources nouvelles afin d’enrayer la dégradation, déjà perceptible, de l’offre de mobilité alternative à la voiture, et de permettre son développement (création de services de bus entre banlieues, utilisation des emprises ferroviaires inutilisées telles que la Petite ceinture parisienne, réouverture de lignes périurbaines en province,…). Deux pistes complémentaires doivent être exploitées :
- l’augmentation de la vitesse commerciale des transports urbains de surface par la création de couloirs réservés aux bus et des mesures de priorité des bus et tramways aux carrefours, qui engendreraient des économies substantielles d’exploitation et renforceraient la fréquentation, donc les recettes ;
- la mise en place d’une fiscalité écologique (hausse des taxes sur les carburants automobiles et introduction du péage urbain), et l’affectation de son produit aux modes de transport respectueux de l’environnement.
man-x86 a écrit :les lecteurs sont gratuits (yeux du conducteur/contrôleur)
titi69100 a écrit :Dernier article dans Rue89Lyon sur le sujet![]()
http://www.rue89lyon.fr/2014/12/29/a-de ... ts-fraude/
L'ensemble du réseau #TCL sera gratuit demain de 12h à 18h pour permettre aux grandlyonnais de participer à la #MarcheRepublicaine de #Lyon
Pierre4L a écrit :Peut-être pas en accord exactement avec la raison d'être de ce topic, mais ça vaut pas la peine d'ouvrir un nouveau fil. Voilà un tweet de Gérard Collomb ce samedi 10 janvier :L'ensemble du réseau #TCL sera gratuit demain de 12h à 18h pour permettre aux grandlyonnais de participer à la #MarcheRepublicaine de #Lyon
https://twitter.com/gerardcollomb/status/553893064125992960
Lundi 16 février 2015
GRENOBLE Un débat pour la gratuité des transports publics dans l’agglomération
Le collectif pour la gratuité des transports publics de l’agglomération grenobloise organise un débat public le 24 février à 19 h 30, à la Maison du tourisme de Grenoble, en présence de Magali Giovannangeli, ancienne présidente de la communauté d’agglomération du pays d’Aubagne où la gratuité des transports publics a été instaurée en mai 2009.
Le collectif a lancé une pétition en 2014 pour inciter les pouvoirs publics à rendre les transports gratuits pour tous.
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