Brindas. Le Sytral réfléchit à une rationalisation des lignesTransports. Les lignes 73 et 2EX empruntent des voies similaires sur une grande partie du trajet. Une situation qui ne devrait pas durer, ce qui inquiète les élus Brindasiens.Depuis le 1er janvier 2015, le Sytral, autorité organisatrice du réseau TCL, possède des compétences élargies. Le syndicat mixte gère désormais l’ensemble des transports publics à l’échelle du nouveau département du Rhône et de la Métropole. Le Sytral récupère donc la gestion des Cars du Rhône, rôle qui incombait précédemment au Conseil général. Ce changement entraînera inévitablement une réorganisation de certaines lignes, le budget du Sytral n’étant pas extensible. Par souci de rentabilité, une réflexion est en train d’être menée pour rationaliser les lignes déficitaires et chasser les doublons.
Une rationalisation qui inquiète les élus brindasiens. Adhérant au Sytral depuis novembre 2012, Brindas est desservie par les lignes 11 (Gare d’Oullins-Thurins Mairie), 73 et 73E (Lyon Gorge de Loup-Thurins Mairie). La commune peut également compter sur la ligne express 2EX (anciennement 189) reliant Chazelles-sur-Lyon et Lyon Gorge de Loup. Or, les lignes 73 et 2EX empruntent des voies similaires sur une grande partie du trajet.
Pour les voyageurs, qui peuvent compter sur une quarantaine de rotations dans chaque sens du lundi au vendredi entre Brindas et Gorge de Loup, la situation, bien que confortable, ne devrait pas durer.
« On aura beau taper des pieds, la décision sera unilatérale »Frédéric Jean, maire
Rémy Ménétrier, élu de l’opposition (Brindas Participation et Progrès) a tiré la sonnette d’alarme lors du conseil municipal du 26 janvier dernier : « À la commune d’être proactive et ne pas attendre la suppression d’une ligne comme ce fut le cas avec la 10. »
Le maire, Frédéric Jean, abonde dans le même sens mais ne se fait pas d’illusions : « On veut faire corps avec les autres municipalités, mais nous n’avons pas les cartes en main. Demander le maintien de ces lignes, ce sera fait. Mais nous n’avons aucun pouvoir là-dessus. On aura beau taper des pieds, la décision sera unilatérale. »
Du côté du Sytral, on assure qu’un « premier bilan sera fait au mois de juin. La rationalisation est un travail gigantesque qui est en train d’être effectué avec les équipes en place dans le département ».
Brindas. Parc-relais TCL : désaccords sur le projet d’implantation Transports. D’une capacité de 97 places, ce parking relais piloté par le Sytral devait voir le jour, chemin des Andrés. La nouvelle municipalité n’y est pas franchement favorable.Le projet du parc-relais TCL, véritable serpent de mer apparu pour la première fois lors du précédent mandat, aboutira-t-il cette année ? Rien n’est moins sûr.
Cet espace de stationnement de 97 places, incitant les automobilistes à laisser leurs véhicules au profit des transports en commun, devait sortir de terre chemin des Andrés, entre la D311 et le collège Georges-Charpak. Le financement, entièrement à la charge du Sytral (syndicat mixte gérant le réseau TCL), était évalué à 1,8 million d’euros. La parcelle devant accueillir le parking avait même été inscrite au PLU (Plan local d’urbanisme) en tant qu’emplacement réservé. Toutes les conditions étaient donc réunies pour que la municipalité donne son feu vert.
Revirement de situation en juilletC’était sans compter sur le revirement de situation intervenu en juillet dernier. Bernard Dussurgey, qui exerçait alors la fonction de maire, avait fait part au Sytral et au comité de pilotage intercommunal de son souhait de supprimer l’emplacement ER21 figurant au PLU.
« Compte tenu de la circulation importante dans le secteur, il est préférable de modifier l’implantation de ce parking-relais », avait avancé le premier adjoint. Une décision qui fait toujours réagir les deux groupes d’opposition du conseil municipal, tous deux favorables au projet.
Le nouveau maire, Frédéric Jean, ne fléchit pas : « Ce n’est pas un problème de budget. Nous jugeons que l’emplacement n’est pas adéquat. »
« Un bon moyen d’activer nos commerces »L’alternative, une parcelle agricole située à l’entrée de la commune, côté Messimy, ne fait pas l’unanimité au sein du conseil.
« La zone est classée Penap (Protection des espaces naturels et agricoles), donc non-constructible, fait remarquer Rémy Ménétrier, chef de file de Brindas Participation et Progrès. Il faudrait une décision interministérielle pour la reclasser. Le Sytral attend une proposition pour inscrire cette réalisation dans son plan de mandat. Si d’autres communes sont plus réactives que nous, on risque de passer à côté de ce parc-relais. Ce projet simplifierait pourtant la vie de ceux qui habitent loin des grandes lignes. Ce serait également un bon moyen d’activer nos commerces. »