Alors on va tout de suite couper la polémique officielle complètement fabriquée qui est en train de se mettre en place tout doucettement dans les consciences.

Le chauffage au bois serait la principale source de pollution dans la vallée de l'Arve. Et ailleurs aussi, pourquoi pas ?
Ho.
Des chiffres, précis, documentés, croisés par le biais d'expertises indépendantes seraient tout à fait bienvenus.
Juste pour info, en cherchant bien partout et de façon approfondie dans toutes les bases de données : à l'heure actuelle, on ne dispose pas de tels chiffres sur la nature et la consistance exacte en fonction des origines ; tout ce qui est dispo se résume à des affirmations, qui circulent de façon bien curieusement synchronisées principalement sur internet, les principaux médias presse, et les sites d'infos professionnels.
L'étude qui est citée dans l'article est très curieuse... quel est le bailleur de fonds qui a financé l'étude, en particulier en mettant en oeuvre un tel matériel scientifique au coût horaire particulièrement salé ?
Je suis (et je ne suis pas tout seul) très curieux de savoir comment les stères de bois consommés régulièrement depuis des dizaines, voire des centaines d'années, peuvent subitement se révéler plus violents que les hydrocarbures classiques, le charbon, la lignite, etc...
Vraiment.
Par contre, ce qui est plus intéressant en attendant ces études, c'est de croiser le développement de ces affirmations avec la baisse des consommations de fioul et de gaz, principalement, chez les particuliers ; les chiffres de croissance des ventes du fioul et du gaz seraient ils moins bons, contrairement à ceux des poêles, chaudières, et cheminées, que le matos soit à buches, granulés, plaquettes ? Les chaudières fuel et gaz performantes seraient elles pernicieuses pour le commerce et le chiffre d'affaire ? Cerise sur le gateau, des consommateurs qui auraient leur indépendance énergétique par rapport à des réseaux de distribution, ce serait pernicieux ? Et en conséquence, plutôt que de chercher du coté des améliorations, on irait pourrir les concurrents ?
Pour info, en ramenant / convertissant les performances dans une même unité permettant les comparaisons, un poêle à bois standard, c'est une puissance de 6 à 9 kw.
Une chaudière à granulé ou à plaquette, pour une maison, c'est 12 à 15kw.
En gros, la même chose que pour une chaudière à fioul ou à gaz... sachant que les derniers poêles à fioul dans les salles de classe ont été interdits il y a plus de vingt ans...
Une bagnole, c'est entre 65 et 180kw...
Un camion ... de 150 à plus de 600kw...
Dispositifs antipollution ou pas... il y a du rejet. Ce sont juste les quantités qui changent, mais on ne peut pas rester crédible en affirmant que le chauffage au bois est LE responsable de la pollution.
On continue la comparaison entre générateurs ?
Se rappeler quelques détails :
1) Outre cet aspect de concurrence frontale, le bois est produit sur place, ou pas loin : bilan carbone pour le transport après transformation... très réduit.
2) On reparle des conditions écologiques autour des extractions d'hydrocarbures conventionnels ?
3) Le bois-chauffage n'est pas soumis à la moindre taxe, vignette, droit de passage, impôt direct ou indirect. Ça fait un bon moment que ce détail asticote nos fiers à bras de France Stratégie et leurs associés objectifs, qui ont bien compris le gisement de soussous que cela représente, et qui s'astiquent les neurones sur le sujet.
La mise en place va se faire en plusieurs étapes, parce que sinon, cela va trop se remarquer. On pourrait se méprendre, et les gens pourraient jaser...
1. On noirci le tableau de la pollution due au bois, en introduisant progressivement des phrases toutes faites mais qui sonnent bien, visant à détourner l'attention. (Genre, "à Paris et à Lyon, la pollution est issue des chauffages au bois"...qui représenteraient, en utilisation réelle et d'après les chiffres disponibles auprès des fédérations pros des bois de chauffage entre 10% et 15% du total des consommations d'énergie spécifiques pour le chauffage. Et les autres sources de chauffage ? Et la circulation routière ? Et les courants d'air pollué venus d'ailleurs ?). On en parle de plus en plus systématiquement, jusqu'à ce que ça soit assimilé presque par inadvertance et comme faisant partie d'une évidence.
2. On imagine des solutions pour réduire impérativement cette pollution inadmissible. Vous imaginez bien qu'il faut faire quelque chose, c'est une question de santé publique ! En attendant de trouver, on en parle. La phase est actuellement en cours.
3. On prépare progressivement l'idée qu'une taxation serait la "solution pertinente permettant d'imaginer une piste prometteuse d'amélioration substantielle de ce problème majeur," etc.
3. On la finalise via un texte de loi fignolé sur mesure, lardé de bons sentiments visant à faire larmoyer Margot et sa fibre profondément écologiste, truffé de dispositions très techniques visant à rebuter des députés et sénateurs au moment de l'examen et du votre du texte. Et en urgence / procédure accélérée, siouplait : il en va de considérations d'ordre supérieur.
4. Décret d'application. Obligation de déclarer poêles et cheminées à bois, téléchargement de vignette obligatoire, brigades de contrôle chargées de vérifier les cheminées qui fument, les broutilles habituelles.
Et hop. Y'a plus qu'à mettre en place les robinets et les canalisations à phynances, mais on n'aura certainement pas réglé le fond du problème : les gamins qui ont une partie de leur jeunesse volée pour cause de pollution, maintenant
Pour rigoler, parce qu'il faut aussi se moquer des propagateurs de fausses infos : et en été, période ou à priori aucune cheminée ou poêle à bois ne fonctionne... dans la vallée de l'Arve, pourquoi relève t-on les mêmes taux de pollution qu'en hiver ? Hm ? Ça aussi, ça en bouche une surface, ce genre de question.
Moi, je sais : la faute aux barbecue, sans doute ?
Alors vraiment, mais vraiment, il serait bien d'éviter que cette mauvaise manière ne se pérennise, et pas pour des problèmes de chauffage au bois, mais par des choix de modes de transport inadaptés. Ces choix que personne ne veut adapter ou modifier, ou remettre en question.
En ce moment, il y a des gamins qui se font voler une partie de leur jeunesse parce qu’ils ne peuvent pas jouer "dehors".
Parce qu’ils ne peuvent pas courir dehors ou faire du vélo, ou taper dans un ballon, en relative sécurité
Parce qu’ils ne peuvent pas faire « comme les autres »
Parce qu’ils ne peuvent pas envisager l’avenir de la même façon, tout ça parce que des solutions techniques ne sont pas mises en œuvre, parce que des choix d’aménagement et de gestion du territoire ne sont pas assumés.
Et ça n’est
pas normal.