Je me permets de remonter ce sujet parce que je réfléchis beaucoup dessus en ce moment (eh oui je réfléchis môa)
A mon sens la pile à combustible constitue une fausse solution, pis-aller de court terme, largement mise en avant par les lobbies automobiles/routiers/transport et par une tripotée de néo-écolo qui, sous couvert de protection de l'environnement prônent des solutions qui doivent permettre de gâcher toujours plus d'énergie, de rouler dans des SUV toujours plus gros et plus gloutons avec toujours plus d'équipements inutiles et dispendieux. La pile à combustible est ni plus ni moins que le refus de remettre en cause la civilisation du gâchis construite autour du tout-pétrole et du tout-automobile.
Qu'importe, lorsque le pétrole viendra vraiment à manquer, on ne pourra plus compter que sur nos centrales nucléaires et nos barrages pour produire de l'énergie. Il faudra donc rationner, et je ne pense pas que l'alimentation des VP sera jugée prioritaire. La sortie de la civilisation du tout-automobile se fera donc, de gré ou de force.
Il semble clair que la fin du pétrole abondant et bon marché se traduira par l'évolutions des déplacements et de l'urbanisation
- déclin des grandes zones pavillonnaires de banlieue et des centres commerciaux périurbains
- reconcentration des activités dans les villes et autour des grands axes de communication
- retour en force du transport en commun urbain et du réseau ferré régional (l'explosion de fréquentation des TER aujourd'hui observée n'est sûrement pas un hasard), train pour les longues distances, fret ferroviaire et ferroutage pour les marchandises.
Cette évolution signe-t'elle pour autant l'arrêt de mort du transport individuel? Peut-être pas.
La reconcentration des activités et de l'habitat réduira les distances moyennes à parcourir, redonnant de l'intérêt à la propulsion humaine: vélo dérivant vers des petits véhicules légers mono ou biplace à pédales et/ou assistance électrique assurant confort + capacité de chargement suffisante.
Pour les déplacements individuels plus importants, l'émergence des nouvelles technologies (batteries lithium-ion ou autre, pile à combustible, air comprimé, solaire, etc) parait peu crédible, pas plus qu'elle n'a porté ses fruis dans le domaine des déplacements urbains (trams sur pneus, machins suspendus ou autre monorails ont été abandonnés au profit du bon vieux tram fer) ou du ferroviaire grande vitesse (sustentation magnétique/coussin d'air etc). C'est dans les vieux pots...
Car même avec un pétrole hors de prix, l'énergie fossile reste encore la plus facile à transporter et à utiliser dans le cas d'un véhicule individuel. Reste à travailler pour abaisser la consommation. C'est là qu'il va falloir revoir nos habitudes de consommation et notre goût pour les véhicules "marketing" volumineux, lourds, peu aérodynamiques. Priorité à l'économie de carburant!

Sans vouloir faire de pub, le constructeur allemand Volkswagen a été le premier à démontrer avec son prototype CO en 2003 qu'il était possible de construire une voiture thermique consommant moins d'un litre aux 100, mais répondant aux standards de sécurité, de confort et de qualité équivalents à la production automobile actuelle.
Bien sûr il faut faire quelques concessions: deux places en tandem, poids réduit au maximum, profilage total, puissance moteur ridicule (Diesel 8cv) mais suffisante pour atteindre 110km/h. Mais au moins c'est possible!
En consommant 1 litre/100, les voitures du futur pourrront subsister même si le prix de l'essence se voit décupler. En nombre plus réduit bien sûr. Avec en prime un impact bien plus limité sur l'environnement.
<<< Thalys contre Intercity, l'intermodalité à la néerlandaise...
Tramway, vélo, train: les modes de transport du XIXè siècle seront aussi ceux du IIIè millénaire.