et ce n’est sûrement pas l’inauguration de la ligne de tramway T3 qui en est la cause.
En effet, pour la première fois de toute son histoire (*), les voyageurs du réseau routier sont obligés de monter par la porte avant dans tous les bus (hormis les trolleybus articulés) avec tous les désagréments que cela comporte. Jamais pareille chose n’était arrivée à tous les véhicules ensemble, même les autobus articulés. Quel gâchis de voir plus de trente ans de libre service, efficace, rapide et performant, anéantis en quelques mois au nom de la soi-disant « convivialité » qui ne procure que perte de temps et bousculades, énervement des voyageurs et des machinistes.
De plus les arguments avancés pour nous vanter les mérites de la MPA sont quasiment les mêmes que ceux utilisés trente ans plus tôt à la mise en place du libre-service. Arrêtons de prendre nos concitoyens pour des moutons demeurés.
Cette MPA, qui devait à l’origine être un facteur de lutte contre la fraude, ne résout donc en rien ce fléau, pas plus que les incivilités qui ont encore de beaux jours devant elles si rien de plus n’est fait au niveau des contrôles. Elle aura aussi un autre inconvénient (qui peut être un avantage), celui de vider quelque peu les bus de leur clientèle, quand celle-ci ne supportera plus les temps d’attente interminables et les bus bondés et se reportera, dès qu’elle le pourra, sur d’autres modes à savoir la voiture, le vélo ou la marche à pied.
Si par hasard il arrive que ces quelques lignes soient lues par les décideurs de nos transports en commun, on peut toujours souhaiter un retour à la normale, c'est-à-dire au libre service, qui avait permis, entre autres, à notre réseau de surface de devenir un des meilleurs de notre pays.
A bon entendeur, Salut.
(*) Jusque dans les années soixante il y avait une majorité de lignes avec des receveurs et montée par la porte arrière, puis le passage progressif à un agent et MPA à la fin des années soixante et l’avènement du libre service au début des années septante, alors qu’il restait encore quelques lignes avec deux agents, donc jamais par le passé la totalité des lignes n’à été exploité avec le système de la MPA.


Extraits de ELD n°1 de septembre 1974
Heureusement, il nous reste encore C1 et 1 (future C3)

