Train léger: coup d'envoi des travaux
La ville d'Ottawa se dote d'un réseau de tram. Mais avec les subtilités du langage local, on ne dit pas tramway, qui sonne trop anglais, on dit : train léger.

Moi, ça me plait bien, cette attention et cette précision qui maintien not' belle langue face aux envahisseurs... tabarnak !

et donc... la problématique du C3, ils connaissent bien, et ils ont pris le problème à bras le corps : hop. Un tram.
Avant de construire, parfois, il faut démolir. C'est ce que la Ville d'Ottawa s'apprête à faire, chemin Belfast, où elle achève l'expropriation de six bâtiments pour faire place aux installations d'entretien et d'entreposage de son futur réseau de train léger.
Le maire Jim Watson a remis les clés d'un premier édifice exproprié au Rideau Transit Group (RTG), le consortium d'entreprises chargé de l'aménagement de la future Ligne de la Confédération, vendredi. L'ancien entrepôt de la compagnie de déménagement Boyd situé au 767, chemin Belfast, devrait tomber sous le pic du démolisseur au cours des prochains jours.
«C'est un moment historique. Cette installation sera, en effet, la première à voir le jour dans le cadre de notre projet de train léger. C'est finalement le début des travaux après toute une série de faux départs», a partagé M. Watson.
«Ça va être une immense installation. Nous avons besoin d'un édifice assez grand pour assembler les trains lorsqu'ils arriveront de France, mais aussi pour effectuer l'entretien et l'entreposage», a-t-il précisé lors d'un point de presse.
Le RTG achètera 34 trains de type Citadis du constructeur français Alstom. Les engins seront assemblés à Ottawa. Les ateliers devraient employer une cinquantaine de personnes à temps complet.
L'administration municipale aurait complété 80% du processus d'expropriation de six terrains totalisant 16 hectares, chemin Belfast. Les derniers détails devraient être ficelés «d'ici quelques semaines», a laissé entendre M. Watson.
Les coûts de l'expropriation ne seront dévoilés qu'une fois le processus terminé, a-t-il précisé, «afin de protéger l'intégrité du système de prix que nous avons négocié avec nos partenaires».
Tunnel ferroviaire
Les travaux d'excavation d'un tunnel ferroviaire sous le centre-ville devraient aussi débuter aux deux extrémités est du futur souterrain de 2,5 kilomètres, à l'Université d'Ottawa et à l'escarpement Bronson, d'ici quelques semaines.
«Nous allons faire tout notre possible pour limiter les perturbations», a promis Antonio Estrada, chef de la direction du RTG, vendredi.
«La passation au RTG du site de la future installation d'entretien et d'entreposage des trains est le premier jalon des travaux préliminaires de construction du projet. Dans cinq ans, nous aurons un réseau de train léger qui améliorera la qualité de vie de milliers de résidents», a déclaré Royal Galipeau, député d'Ottawa-Orléans et porte-parole du gouvernement fédéral dans le dossier de la Ligne de la Confédération.
«Investir dans le transport en commun est essentiel pour assurer notre prospérité future. Les avantages d'un tel projet sont multiples: économiques, environnementaux et sociaux», a renchéri Madeleine Meilleur, ministre déléguée aux Affaires francophones de l'Ontario et députée d'Ottawa-Vanier.
La Ville d'Ottawa prévoit dépenser 2,1 milliards$, dont 1,2 milliard$ des gouvernements fédéral et provincial, pour convertir ses voies réservées aux autobus en corridor ferroviaire, de la station Blair, dans l'est de la ville, à la station Pré-Tunney, à l'ouest du centre-ville. Les travaux devraient être complétés au printemps 2018.