Un sujet qui va faire plaisir à Lachatonne...

Vu dans Le Dauphiné :
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REPÈRES
DES PROBLÈMES RÉCURRENTS
Si les membres de la commission locale d’accessibilité sont reconnaissants des efforts et des engagements de la SNCF, ils restent néanmoins remontés contre l’état «des gares de Bourgoin-Jallieu et La Tour-du-Pin, complètement obsolètes».
«Parfois, pour faire entrer un fauteuil dans les wagons, il faut enlever une roue», raconte Claude Bonnin, membre de l’association des paralysés du Nord-Isère et du Handisport.
«C’est bien de réaménager les gares, mais si on ne peut pas monter dans les trains, quel intérêt? Une fois, nous avons dû prendre le TGV pour aller en compétition à Nantes et la SNCF a refusé que les athlètes emmènent leurs fauteuils de sport. Il fallu que quelqu’un prenne une camionnette pour emmener les fauteuils jusqu’à Nantes !»
QUE DIT LA LOI ?
Tous les établissements recevant du public, quelle que soit leur catégorie, devront être accessibles aux personnes handicapées en 2015.
Cela concerne quasiment tous les bâtiments, de la mairie au musée, au café ou à la boutique de mode.
Ils sont 650 000 dans ce cas, en France. En cas de non-respect de cette disposition, les sanctions prévues sont la fermeture de l’établissement, une amende de 45 000 € pour les architectes, entrepreneurs et toute personne responsable de l’exécution des travaux.
Une interdiction d’exercer peut être prononcée.
En cas de récidive, la peine est portée à six mois d’emprisonnement et à 75 000 € d’amende.
Émily IMBERT

Pour les concepteurs (je suis concerné ... et responsable, donc c'est évident qu'un bâtiment conçu correctement pour accueillir des PMR fonctionne bien, sinon mieux, pour les verticaux complets... qu'un truc mal foutu) ça va être très chaud si le critère règlementaire n'est pas pris en compte. Mais en plus, les entrepreneurs aussi sont concernés ; là, ça va être encore plus compliqué.
Pourquoi ?
Un concepteur (le maitre d'oeuvre) conçoit. Et suit éventuellement (mais ce n'est pas un cas de figure unique) le chantier.
Un contrôleur (bureau de contrôle) payé par le client (le maitre d'ouvrage) donc indépendant de la maitrise d'oeuvre, vérifie que les aspects d'accessibilité sont bien pris en compte dans le projet.
Un entrepreneur exécute ce qu'on lui demande d'exécuter. Il n'a pas forcément de capacité juridique ou règlementaire pour tout vérifier, y compris ce pour quoi il n'est pas rémunéré !
Pour du neuf, pas de lézard, tout est en principe parfaitement balisé. Et codifié. Et contractualisé.
Pour de l'ancien à rénover / restructurer / réhabiliter /reconstruire (et la loi fait bien la distinction entre ces 4 cas de figure en matière de maitrise d'oeuvre) le balisage devient flou. Très flou. Très très flou même.
A mon avis, on n'a pas fini de nourrir les avocats pendant que les usagers PMR vont se coltiner les problèmes.

